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informations sur le Laos

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informations sur le Laos

Une mosaïque d’ethnies souvent méconnues des Lao eux-mêmes.

 

 

Peuplé d’un peu plus de 6 millions d’habitants pour une superficie équivalente à environ la moitié de la France, Le Laos fait figure d’exception en Asie du Sud-Est. A 80% montagneux, il n’attire pas beaucoup les investisseurs à la recherche de marchés prometteurs comme le Vietnam, la Chine et la Thaïlande. La capitale Vientiane ressemble a une petite ville de province assoupie qui tranche avec les fourmillantes Bangkok, Hanoï ou Pékin.
Le Mékong, qui prend sa source à 5000m d’altitude au Tibet, pénêtre dans le Triangle d’Or laotien à 400 m d’altitude, poursuivant sa descente vers le sud sur 1800 km d’où il en sort à 50 m d’altitude. Chargé d’alluvions, il arrose copieusement ses terres (moins depuis la construction de barrages en amont dans le Yunnan) et fait office de voie de communication et de transport principalement avec la Thaïlande et la Chine ses principaux fournisseurs.
Le Laos est un paradis pour les ethnologues. On y dénombre en effet 130 ethnies et sous-ethnies qui ont pour nom Akha, Yao, Khamou, Hmong, Lahu, Taï. Il faut, pour les rencontrer, marcher de village en village par des sentiers muletiers, traverser des rivières, des forêts et des champs sur brûlis. Les peuples montagnards n’ont que très peu de contact avec le monde extérieur. Animistes, les ethnies craignent d’offenser les esprits; chaque activité agraire ou civile doit être validée par une cérémonie propitiatoire dirigée par un chaman. Une semaine dans le calendrier akha compte 12 jours, certains jours sont favorables à une activité (construire une maison par exemple), d’autres non.
Le Laos est un pays dont les voyageurs reviennent charmés par la gentillesse de ses habitants, par la qualité des rapports sociaux, par le mode de vie si éloigné des trépidentes métropoles modernes. Un pays à visiter de toute urgence!
L’année est ponctuée par les rites religieux et animistes…
Participer à un baci soukhouan, est un expérience marquante. Il s’agit d’un rite d’appel des âmes. Celui-ci rappelle la croyance selon laquelle certaines des 32 âmes vitales qui constituent l’intégrité psychique de l’individu quittent souvent notre corps, victimes d’une émotion ou de la séduction d’un être ou d’un site agréables. Pour guérir les troubles et maladies causés par leur départ, il faut les rappeler par un rite, fréquent chez les Lao : le baci soukhouan.

Autour d’un plateau contenant des fleurs, des fruits, des gâteaux, du poulet, des sucreries, de l’alcool de riz, du riz, et des oeufs, disposés autour d’un bougie allumée, les participants prennent place mains jointes. Après les prières adressées au Triple Joyau (le Bouddha, le Dharma ou la loi bouddhique, et le sangha ou communauté monastique), le maître du rituel, un ancien qui a été bonze, lance son appel aux âmes.
A la fin de son incantation, il tient un fil de coton blanc horizontalement, balaie la main de la personne pour laquelle est organisé le baci soukhouan de haut en bas pour chasser les “ toutes les mauvaises choses”; puis faisant le même mouvement en sens inverse, il pousse les âmes prodigues dans leur foyer et les empêche de sortir en attachant des fils de coton blanc aux poignets. Il est de coutume de garder les fils au poignet trois jours et de ne pas les couper avec des ciseaux. Ce rite est pratiqué lors des mariages, avant d’entreprendre un voyage, après la naissance d’un enfant, en cas de maladie. Sous l’ancien régime, en hommage au roi, toutes les catégories de la population se rendaient au palais royal de Luang Prabang, où avait lieu un baci soukhouan.

Un peu d’histoire
Pays puissant du XIVe au XVIIIe siècle, l’ancien royaume lao, nommé Lane Xang Hom Khao, “Royaume du Million d’Eléphants et du Parasol blanc” a réalisé son unité politique, en dépit de son relief tourmenté, grâce à l’axe médian du Mékong. Sa situation en avait fait une région de passage, ses richesses naturelles un marché de réputation internationale: contre les soiries et la porcelaine de Chine, les vases de Perse et les étoffes de l’Annam, acheminés par caravane, il échangeait son or, ses saphirs, son fer, mais également ses prestigieux produits de la forêt tel que le benjoin, le sticklaque, ses bois précieux, ses défenses d’éléphant, sans oublier son inépuisable réserve de produits pharmacologiques si prisés par la médecine traditionnelle d’Extrême-Orient et d’Insulinde : ses milliers de plantes médicinales, ses cornes de rhinocéros et de cerfs, ses écailles de pangolin, ses fiels d’ours, de porc-épic, de python, etc…
Les visiteurs européens du XVIIe siècle en gardèrent le souvenir d’un prestigieux royaume forestier, où florissait le bouddhisme.
Des difficultés de succession dynastique, apparues au début du XVIIe siècle, engendrèrent la scission du Lane Xang Hom Khao et furent à l’origine de son dépeçage, au cours des siècles suivants par ses voisins de l’Est et de l’Ouest, l’Annam et le Siam. Et ce fut un fragment du royaume du Million d’Eléphants et du Parasol blanc que la France stabilisa par le traité franco-siamois de 1893, pour l’intégrer, sous forme de réserve coloniale, à ses territoires d’Indochine.
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L’ethnie Akha

Au Laos, les Akha ou Iko habitent le long de la frontière chinoise, dans les provinces de Phongsaly, d’Oudomsaï, de Bokéo et de Luang Namtha. On retrouve cette ethnie en Chine au Yunnan (500 000), en Birmanie dans l’etat Shan (40 000), en Thaïlande du nord (40 000).

Au Laos, le groupe Akha (62 000) représente le deuxième groupe de “Lao soung” après les Hmong. Les Akha sont arrivés au Laos entre 1850 et 1900 du Yunnan et de Birmanie.

Ils sont environ 29 000 dans la province de Phongsaly et 26 000 à Luang Namtha. L’histoire de cette ethnie est une longue migration nord-sud partant du Tibet en passant par la Birmanie, le Yunnan pour terminer actuellement au nord-ouest du Laos et au nord de la Thaïlande.
Lors de cérémonie funèbre, leur origine peut être écoutée lors de chants retraçant la migration de l’ethnie. Les Akha comme d’autres ethnies sont méconnus des Lao eux mêmes.

Il faut dire que la grande majorité des villages vit encore en quasi-autarcie. En 1993, quelques villages n’utilisaient pas la monnaie nationale, le Kip, mais préféraient la piastre en argent d’Indochine.

 

ORIGINALITES PRINCIPALES DE L’ETHNIE

  • l’importance des portiques aux esprits (très colorés chez les Akha Pouly) des villages, limites spirituelles et physiques entre le monde des humains, de leurs âmes et de leurs esprits et entre le monde extérieur.
  • Un calendrier d’activités et de cérémonies communautaires complexe; La semaine akha compte 12 jours déterminant les jours favorables et défavorables pour chaque activité.
  • Cérémonies annuelles: la fête des oeufs de poule et des oiseaux, fête de la préparation des pentes pour le riz, fête en l’honneur de l’esprit du riz, des forêts et des montagnes avant de semer le riz, fête des balançoires, fête avant la récolte du riz, fête du Nouvel An (la plus importante de l’année). Lors de chaque cérémonie, un cochon est sacrifié.
  • la naissance de jumeaux est considérée un fait honteux. Le couple doit abandonner les nouveaux-nés dans la foret sinon il risque d’être banni du village. cette croyance se perd d’autant plus qu’elle est interdite par les autorités. les jumeaux sont donnés à des Lao qui ne peuvent avoir d’enfant.
  • la richesse de la coiffe des femmes akha composée de piastres indochinoises (une piastre=27gr d’argent) et autres pièces des pays voisins ( Baht thaïlandais, Yuan chinois).
  • dents des femmes teintes en rouge a l’aide d’une résine produite par un insecte, récoltée sur un arbre.
  • l’art du filage du coton, de la teinture des vêtements à l’indigo, du travail de l’argent.
  • Pratique de la polygamie
  • villages situes entre 700 et 1600m. d’altitude
  • le massage est une activité féminine dont bénéficient les maris et les invités.
  • consommation de viande de chien.
  • un grand sens de l’hospitalité

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L’ethnie Taï Yang

 

Les Taï Yang habitent le nord du Laos, le nord du Vietnam et le sud du Yunnan.

En faible effectif dans ces trois pays, ils sont representés au Laos 17 villages et environ 5000 personnes dans les provinces de Phongsaly, Udomsai et Louang Nam Tha.

Les Yang habitent en plaine ou en vallée, entre 400 et 800m. à proximité d’un cours d’eau et de terres rizicoles irrigables.

Ils se sont souvent installes sur d’anciens territories Lue délaissés lors des brigandages de la fin du XIXème siècle .

Les Yang font partie de la famille Taï-Kadaï. Ils ont été peu étudiés, mais sont mieux connus grâce aux recherches poursuivies par Laurent Chazée entre 1992 et 1994, ingénieur agronome et auteur de l’excellent “Atlas des ethnies et sous-ethnies du Laos”.

Poussés par les brigandages, la plupart viennent de la région de Lai Chau, Dien Bien Phu, Muong Lay et Muong So au nord Vietnam.

 

ORIGINALITES PRINCIPALES DE L’ETHNIE

  • ne langue spécifique proche du lao. Connaissance de l’écriture par l’influence de l’ethnie Lü.
  • Une religion animiste imprégnée du bouddhisme d’influence Taï Lü.
  • Célébrations du Nouvel An en février qui correspond au Têt vietnamien et peut durer un mois. Elles comprennent: une cérémonie familiale dédiée à l’esprit des parents de l’épouse sous forme d’offrandes déposées dans un autel sur pilotis, a l’extérieur du village. Danse du sabre, chants alternés, sacrifice de porcs, jeu de tir à la liane de rotin entre équipes de filles et garçons.
  • Lors des Baci (rituel de fixation des âmes protectrices), utilisation de fils de coton noir et non blanc.
  • Test des grains de riz pour le choix de l’emplacement du village (influence des Taï Dam).
  • Tissage traditionnel dans chaque famille: jupes, couvertures en coton.
  • Sens de l’hospitalité.

 

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La langue Lao

Communiquer au Laos

 

Connaître la langue d’un pays est un atout considérable surtout au Laos où très peu de personnes pratiquent une langue étrangère.
Il faut savoir que la plupart des Laotiens francophones ont quitté le pays suite aux événements.
Grâce à cette connaissance et au formidable sens de l’hospitalité des Lao et des minorités ethniques, il m’est souvent arrivé d’être invité -ainsi que les participants au voyage bien sûr- à des fêtes traditionnelles, réjouissances et cérémonies tel que mariage, baci, ordination de novices, fin de la récolte du riz chez les Akha, rites animistes.
En trek, j’amène des ballons de football et nous jouons contre les enfants du village pour la plus grande joie de tous. A la fin du match, je remets le ballon à l’instituteur.
Un jour, dans un village de l’ethnie Taï Yang, une mère de famille est venue vers moi pour me demander de nouer des fils de coton aux poignets de son nouveau-né en guise de protection (voir article sur le baci) pensant qu’un farang (Occidental) allait lui porter chance.
L’année suivante, en repassant dans ce même village, ce n’est pas une, mais trois mères qui m’ont demandé la même chose pour leur enfant car celui que j’avais “béni” l’année précédente était, depuis lors, en bonne santé. Autre exemple : Une autre fois, on m’a demandé d’inscrire des numéros dans un cahier pour les jouer à la loterie….. Un participant à l’un de mes voyages a même rencontré la femme de sa vie au Laos lors d’un mariage où nous avions été invités.

Particularités de la langue lao : c’est une langue tonale tout comme le thaï dont il est très proche. Les Lao comprennent le thaï (le siamois).
Selon l’intonation, le sens du mot varie.
Exemple: “ma” peut signifier “cheval”, chien” ou “ venir”.
L’alphabet lao qui dérive de l’écriture khmer comporte 26 consonnes. Il est plus simple que l’alphabet thaï (44 consonnes).

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Les porteurs

 

Siengpet et Siengpone, responsables de l’équipe des porteurs, habitent un village situé le long d’une route dans une vallée encaissée de la province de Phongsaly au Nord -Laos. Ils sont riziculteurs de pente comme la plupart des Lao de cette région au relief tourmenté. Nous passons une nuit chez eux dans une maison sur pilotis avant de partir en trek. Ce sera une occasion d’avoir un aperçu de la vie d’un village du Haut-Laos. Nous goûterons au riz gluant de montagne, irons au marché le long de la piste où se rendent les minorités ethniques essentiellement des Pala et des Akha. C’est aussi chez eux que l’on prépare les sacs la veille du départ du trek. L’électricité de chaque foyer est fournie par une turbine grâce au courant de la rivière toute proche. Dans le village, deux ou trois petites épiceries pour les derniers achats et des gargotes qui vendent de la viande de chevreuil, de sanglier abondants dans les forêts toute proches.
Siengpet et Siengpone connaissent parfaitement le milieu dans lequel ils vivent et particulièrement ses ressources. La forêt n’a plus de secrets pour eux : ils sont experts en plantes médicinales. ils consomment des racines et tubercules, des vers de bambou, du gros et petit gibier (chauve-souris, civette, porc-epic), des poissons et crustacés. Ils pratiquent aussi l’apiculture. En trek, ce sont eux qui préparent les repas. En forêt, ils utilisent des tubes de bambou pour faire cuire les aliments et faire bouillir de l’eau. Tous deux ont été novices au temple juste en face de leur maison.
Ils sont toujours prêts à faire partager leurs connaissances. Bref, Siengpet et Siengpone sont plus que des porteurs.

 

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