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Les peintures murales des temples de Pagan en Birmanie

Les ruines des monuments de Pagan en Birmanie centrale, quelques 2826 structures édifiées du 11e au 13e siècle quand Pagan était la capitale de la dynastie qui a fondé le premier empire birman, s’étalent sur une superficie d’environ 41 km2 le long de la rive est du fleuve Irrawaddy. Ils constituent un extraordinaire musée à ciel ouvert.

 

peinture murale offrandes de fleur de lotus Pagan
peinture murale du temple Sulamani Pagan Birmanie

A l’intérieur des temples, on découvre de ravissantes  peintures murales représentant les 547 vies antérieures du Bouddha (jataka), des légendes locales, le Mont Meru, les sept semaines après l’Eveil, la vie quotidienne a Pagan. Le climat aride de Pagan a pu préserver en partie les peintures murales de 350 temples sur les  932 temples recensés. Un temple est une structure creuse construite pour abriter une ou plusieurs représentations du Bouddha ; il est construit sur un plan carré ou rectangulaire en général surmonté de terrasses avec des porches en saillie, des vestibules et antichambres. Chaque temple et unique.

Techniques

Les artistes birmans utilisaient la technique de la fresque à sec (fresco secco) à la différence des artistes italiens de la Renaissance qui peignaient sur une surface humide ( fresco buono). En Inde, la technique fresco secco était utilisée dans les célèbres grottes bouddhiques d’Ajanta.

De la boue était appliquée sur la surface en briques à peindre briques qui avaient été au préalable entaillées avec un burin pour assurer une meilleure adhésion. Une fois la boue durcie, on passait une couche de chaux mélangée à du sable fin. Au 13e siècle, on commença à recouvrir les briques de stuc offrant une meilleure protection contre les insectes et l’érosion. La peinture était appliquée sur de la chaux sèche. Des couleurs claires comme le jaune étaient utilisées en premier suivies par du rouge vermillon obtenu à partir du cinabre (sulfure de mercure), du vert, du bleu probablement de l’indigo. Au courant du 13e siècle, d’autres couleurs furent introduites comme le violet, le bleu- vert obtenu à partir du chrysocolle (silicate de cuivre). La technique de mise en perspective était inconnue à Pagan, mais à l’instar de Vermeer des dispositifs picturaux avaient la préférence des artistes comme les variations subtiles des tons et les jeux de lumière.

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